Parcoursup et apprentissage : mode d’emploi

Depuis la mi-janvier, apprentis et élèves de Terminale peuvent formuler leurs vœux d’orientation sur Parcoursup. Dates-clés, dossier de candidature… Passage en revue des démarches à entreprendre pour ne pas rater cette étape décisive et les spécificités de la formation en apprentissage !

Calendrier : quelques exceptions

Si l’ouverture de la plateforme Parcoursup est la même pour tout le monde, la date de clôture des vœux, elle, diffère. En formation initiale (statut étudiant), les élèves ont jusqu’au 14 mars 2024 inclus pour émettre des vœux, et jusqu’au 3 avril pour compléter leur dossier de candidature sur Parcoursup. Pour les formations en apprentissage, les délais sont en théorie plus longs et courent jusqu’au 10 septembre.

Mais attention car la date limite de saisie des vœux peut varier d’un établissement à l’autre. Généralement, cette date est indiquée sur la fiche de présentation de la formation. « Mieux vaut faire ses vœux dès les premiers mois, conseille Marylène Couturier, responsable pédagogique au sein de L’iA, l’intelligence Apprentie, CFA référent de l’apprentissage en Pays de la Loire. Cela permet d’anticiper d’éventuels refus, de chercher une entreprise et d’être fin prêt pour la rentrée de septembre. » 

Faites vos (10) vœux !

Une fois inscrit sur la plateforme, l’élève crée son dossier candidat. A partir de là, il peut émettre jusqu’à dix vœux pour des formations d’enseignement supérieur en apprentissage et, s’il le souhaite, dix autres vœux en formation initiale.

Et dans tous les cas, il est possible de faire des sous-vœux. Explications : pour une seule formation (qui correspond à un vœu), l’élève peut postuler auprès de plusieurs établissements qui la proposent. Ce qui constitue ces fameux sous-vœux.

Bon à savoir : il n’est pas nécessaire de classer ses vœux.

Attention ! Pour être pris en compte, les vœux doivent être confirmés, en général 15 jours après avoir été émis. La date limite de confirmation est indiquée dans le dossier.

Muscler votre dossier de candidature

En apprentissage comme en formation initiale, les vœux s’accompagnent d’un dossier de candidature qu’il est préférable de soigner ! Pourquoi ? Parce qu’il témoigne de la motivation du candidat pour rejoindre les bancs de telle ou telle formation. On y trouve, entre autres, ses notes, son CV et sa lettre de motivation.

« Le site Parcoursup propose des tutoriels », indique Marylène Couturier. Certains établissements organisent des ateliers de professionnalisation pour apprendre à rédiger CV et lettre de motivation, adopter la bonne posture en entretien ou encore pour optimiser son profil sur les réseaux sociaux professionnels. « Au moment de choisir un candidat, un dossier complet et la mise en avant de ces expériences feront clairement la différence », insiste la responsable pédagogique de l’iA.

Les CFA sont également là pour accompagner les futurs apprenants dans leur recherche d’entreprise. Il ne faut pas hésiter à les solliciter.

Marylène Couturier
Responsable Pédagogique de l’iA

Trouver une entreprise : les CFA à la rescousse

Qui dit formation en apprentissage, dit contrat d’apprentissage ! C’est la condition sine qua none pour boucler son inscription. Plus de 50 % des jeunes ont leur entreprise avant même d’avoir trouvé un centre de formation.

Mais pas de panique si la recherche d’une entreprise s’avère plus compliquée que prévu, « cela n’empêche pas de formuler des vœux sur Parcoursup », rassure Marylène Couturier. Une case « contrat en cours » ou « pas de contrat » figure sur la plateforme. Il faut veiller à cocher la bonne. Les CFA sont également là pour accompagner les futurs apprenants dans leur recherche. Il ne faut pas hésiter à les solliciter. » La plupart des contrats d’apprentissage sont signés entre mars et septembre.

Accord sous réserve ou refus

Les premières réponses des établissements seront rendues au fil de l’eau à partir du 30 mai sur Parcoursup ou par SMS. « Les dossiers permettent de mettre plusieurs personnes à contacter, relève Marylène Couturier. Il ne faut pas hésiter à mettre ses coordonnées et celles d’un parent. Histoire de ne pas rater une notification ! »

Pour les réponses, deux cas de figure sont à envisager : le refus de la candidature par l’établissement ou l’accord sous réserve (de contrat d’apprentissage).

Vœu « exaucé »

Si l’élève voit tous ses vœux rejetés, il peut en formuler de nouveaux jusqu’en septembre ou se faire accompagner par la Commission d’Accès à l’Enseignement Supérieur (CAES) de son académie. Toutefois, s’il a déjà un contrat d’apprentissage signé en poche, l’établissement devra l’accepter s’il lui reste des places disponibles, même si la réponse initiale est un refus.

Enfin, lorsque le futur apprenti est retenu sous réserve et, cerise sur le gâteau, que son contrat d’apprentissage est signé, il informe son établissement d’accueil. Ce dernier lui enverra alors le sésame qui ouvre les portes du CFA : la proposition d’admission définitive !

Il reste toutefois parfois possible d’intégrer certains CFA hors Parcoursup. C’est le cas pour l’iA, l’intelligence Apprentie.

Le saviez-vous ?

9 000 formations en apprentissage

sont accessibles sur la plateforme Parcoursup pour la session 2024. (Source : Ministère de l’Éducation nationale)

953 600 apprentis

étaient accueillis en CFA au 31 décembre 2022. C’est 15 % de plus qu’en 2021. (Source : Dares)

Cas particulier : la césure

La césure correspond à une période d’un ou deux semestres (maximum) durant lesquels un apprenti ou un étudiant peut mettre son cursus entre parenthèses tout en conservant ses droits et sa place dans un établissement. Attention, il ne s’agit pas d’une année sabbatique. La césure doit permettre d’enrichir ses compétences, son expérience, etc.

Les apprentis qui souhaitent faire cette « pause », doivent formuler des vœux sur Parcoursup et signaler leur projet en cochant l’onglet « année de césure ». La demande sera envoyée dans le CFA qui a accepté la candidature du futur apprenant. Ce dernier devra envoyer une lettre de motivation détaillant le choix de la césure, au responsable de l’établissement qui donnera son accord ou refusera la demande.